Mon matériel couture #3 – Ma machine à coudre : la Janome Memory Craft 5200 (2014)

J’ai commencé à coudre sur la vieille Singer mécanique de ma maman. Elle faisait des points très réguliers, les boutonnières étaient manuelles et elle avait seulement une dizaine de points différents, mais c’était suffisant pour coudre vêtements et accessoires. Malheureusement, elle se déréglait souvent et passait trop de temps en révision (en emportant un petit budget avec elle à chaque fois).

J’ai donc eu envie d’une nouvelle machine rien qu’à moi. Je voyais partout sur les blogs des machines neuves, électroniques, qui semblaient faire des merveilles. C’était à l’époque où je n’avais pas d’enfant, pas de crédit à rembourser, bref, où je pouvais me permettre d’investir dans mes loisirs. Je me suis donc offert une Janome Memory Craft 5200 en 2014 (la même que celle d’Ivanne Soufflet et de Lirbis, qui sont deux personnes dont j’admire énormément les réalisations). Ce modèle n’est plus commercialisé par la marque mais il existe encore chez quelques revendeurs.

Pourquoi avoir choisi ce modèle ?

En 2014, j’avais écrit un document expliquant comment j’avais choisi ma nouvelle machine à coudre électronique. Évidemment, les références ont énormément changé en 6 ans, mais c’est pour que vous ayez une idée de ma démarche et de mes réflexions.

  1. Mon « profil de couturière »
  2. Dans un premier temps, avant de me jeter à corps perdu sur les nombreux sites et forums parlant de machines à coudre, j’ai voulu établir mon « profil de couturière ». Le but était de déterminer quels étaient mes besoins et mes envies (c’est important aussi). Je voulais trouver un juste milieu entre la machine purement fonctionnelle qui laisse peu de place à la fantaisie (comme une piqueuse plate) et la machine à coudre/brodeuse/quilteuse/percolateur (surtout que je ne bois pas de café).

  3. Le cahier des charges
    • Pour un usage de 2 à 6 heures par semaine
    • Indispensables :
      • point droit impeccable
      • boutonnières automatiques
      • positionnement de l’aiguille à l’arrêt (en haut ou dans le tissu)
      • point d’arrêt (fini les aller-retours en début et en fin de couture)
      • facilité à passer les épaisseurs et les tissus fins
    • En option :
      • un coupe-fil
      • une genouillère (qui sert à pouvoir lever de pied presseur sans utiliser les mains)
      • un système de détection de fin de canette (pour enfin ne plus coudre dans le vide sans m’en rendre compte)

    Et en bonus : une jolie machine qui me fasse rêver rien qu’en la regardant et qui a quelques points décoratifs (dont au moins un alphabet).

  4. Le budget
  5. Et le budget dans tout ça ? Si je n’ai pas commencé par l’épineuse question financière, c’est parce que je ne voulais pas avoir un montant en tête quand j’ai établi mon « profil de couturière » afin de ne pas me laisser influencer. Pour information, je me donnais un budget de 800 euros, avec la possibilité d’augmenter un peu si la machine le justifie et correspond parfaitement à mes attentes.

  6. Étude de marché (réalisée en 2014)
    • Sélection des marques
    • Des modèles de machine à coudre, il en existe des centaines. Quand j’ai commencé mes recherches, je me suis heurtée à l’immensité du choix. Par où commencer ? Pour ma part, c’est dans les forums consacrés à la couture que j’ai débuté ma pêche aux renseignements. J’ai du lire au moins une centaine d’articles, discussions ou commentaires. C’est assez difficile de retranscrire un résumé de ce que j’ai lu et de ma réflexion par rapport à tout ça.

      En bref, les marques suivantes ont attiré mon attention : Bernina, Janome et Pfaff. Je tiens à signaler que j’ai fait mes recherches principalement en français. Donc, il est possible que si j’avais lu des sites anglophones, j’aurais eu une vision différente. Mais voilà, je suis quelque peu paresseuse parfois.

      J’ai trouvé très peu (pour ne pas dire pas du tout) d’informations sur Elna, Husqvarna et Juki. Je ne sais pas pourquoi mais ces marques semblaient être boudées des couturières francophones (ce qui n’est plus le cas actuellement car de nombreuses blogueuses/instagrameuses se sont équipées avec des machines de ces marques entre temps). Quant à Singer, la marque était tellement décriée sur internet que je l’ai d’emblée rayée de ma liste (même si la machine mécanique que j’utilisais à l’époque était une Singer).

      Voici les principaux sites sur lesquels j’ai glané des informations : Thread&Needles, Les Fées Tisseuses et Sewing Pattern Review.

    • Comparatif virtuel
    • Je n’ai qu’un nom à dire : Stecker. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une entreprise familiale belge qui vend et répare des machines à coudre. Ils ont une excellente réputation sur la toile francophone. Il semblerait que leur professionnalisme et leur serviabilité ne soient plus à démontrer. Entre temps, j’ai pu tester leurs services et j’en suis plus que ravie.

      Pour ma part, je me suis concentrée sur l’outil le plus pratique que j’ai rencontré dans ma quête : le comparateur de machines de Stecker. Cet outil merveilleux permet de comparer les différentes machines sur une trentaine de critères. De quoi faire un choix éclairé (et d’y passer quelques heures sans s’en apercevoir).

      Je vous fais part de ma « short list » (qui explose mon budget par ailleurs) : Bernina B330 (999€) – Pfaff Quilt Ambition 2.0 (809€) – Pfaff Expression 3.2 (999€) – Janome 7100 DC (809€) – Janome Memory Craft MC 5200 (890€).

    • Avis des professionnels
    • J’ai ensuite téléphoné à plusieurs revendeurs (dont Stecker) pour avoir leurs avis sur les machines de ma liste. L’un d’entre eux m’avait déconseillé d’acheter Pfaff, non pas à cause de la qualité de la machine, mais à cause de la difficulté à obtenir des pièces de rechange (je me répète mais ces informations datent de 2014). Un autre m’a déconseillé Bernina car il estimait que c’était trop cher pour ce que c’était (mais quand j’ai appelé les revendeurs Bernina, ils m’ont assuré qu’on ne faisait pas mieux).

      Évidemment, quand on demande l’avis d’un revendeur, on ne peut jamais savoir ce qui motive ses réponses : a-t-il certains avantages à vendre une marque plutôt qu’une autre, essaye-t-il d’écouler son stock, … C’est pourquoi il me semble important de demander plusieurs avis et de recouper les informations obtenues.

  7. Achat
  8. Finalement, ce qui m’a décidée c’est que la machine Janome offrait bien plus d’options que la Bernina et pour un prix inférieur. J’ai choisi d’acheter ma machine à coudre dans un magasin de ma ville pour pouvoir la déposer en révision plus facilement (même si en 6 ans, je ne l’ai encore jamais faite réviser, oups). J’ai dû commander la machine et attendre un peu pour la livraison. Ma machine à coudre a coûté 890 euros.

Ma nouvelle vie de couturière

Passer d’une machine à coudre mécanique à une machine électronique, c’est une véritable révolution. J’ai gagné en facilité et en confort, donc en plaisir. Le plaisir reste essentiel pour moi dans la couture. J’ai aussi gagné en confiance (plus rien ne m’arrête) et en créativité (je peux tout coudre).

Quelles sont les fonctions dont je ne pourrais plus me passer ?

  • le point d’arrêt, mais quelle révolution, c’est tellement simple et esthétique, j’appuie sur un bouton et hop, c’est fait, c’est magique ;
  • la position de l’aiguille à l’arrêt (relevée ou abaissée) qui évite de faire bouger le tissu par inadvertance et faire une couture de travers ;
  • la tension automatique (avec la possibilité de passer en manuel évidemment) ;
  • les boutonnières automatiques ;
  • les nombreux points que je n’avais pas avant qui facilitent la couture et permettent des petites fantaisies (comme le point élastique, le nid d’abeille, les points décoratifs, les alphabets pour faire rapidement des petites étiquettes pour les vêtements des enfants par exemple, …) ;
  • les différents pieds presseurs fournis avec la machine (notamment un pied pour le passepoil, un pied avec un guide au milieu pour des surpiqûres au top, un pied pour faire des roulottés, un pied pour coudre les boutons, …) ;
  • la plaque d’aiguilles graduée en millimètres et en inches (tellement pratique quand on coud des patrons qui utilisent le système impérial) ;
  • l’écran qui nous indique, une fois le point sélectionné, quel pied presseur utiliser, quelle tension régler, quelle longueur et quelle largeur choisir, s’il faut abaisser ou non les griffes d’entrainement, …

Petit bonus : le rangement intégré pour mettre les pieds presseurs et deux canettes et la housse de protection en plastique rigide qui abrite un rangement pour la pédale et le cordon d’alimentation électrique.

Et qu’est-ce qui me manque ?

Finalement, si je reprends le cahier des charges que j’avais établi, tous les indispensables sont là. Par contre, je n’ai aucun des bonus que j’avais noté. Je dois dire que ce qui me manque le plus, c’est le fameux système de détection de fin de canette. Il m’arrive encore trop souvent de coudre sans me rendre compte que la canette est vide. C’est tellement agaçant. J’aurais aussi bien voulu le système qui permet de couper le fil de la canette à la fin de la couture, même si apparemment le fil est coupé à 1cm et nécessite d’être recoupé par après. Pour ce qui est de la genouillère, je ne sais pas si je l’aurais utilisée si je l’avais eue sur ma machine. J’ai l’impression que ça ne se fait plus trop comme accessoire, en tout cas je n’en vois nulle part. Cependant, j’ai entendu que certaines machines relèvent automatiquement le pied presseur de quelques millimètres quand on relâche la pédale pour permettre de replacer le tissu sans devoir lâcher l’ouvrage.

Conclusion

Je suis ravie de ma machine qui ne montre pour le moment aucun signe de faiblesse. Après 6 ans, elle coud comme au premier jour et je l’ai déposée en révision pour la première fois en octobre 2020 pour un problème de tension qui a été réglé. Avec elle, j’ai gagné en confiance en moi (et pas seulement en couture) et je n’ai plus de limites. Je couds des jeans, de la viscose, du simili cuir, … Avoir une machine électronique change la vie. Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir laissé la machine mécanique au placard !

Et vous, quelle machine avez-vous ? Mécanique ou électronique ? Êtes-vous satisfait.e de votre machine ? Dites-moi tout !



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